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Hernie inguinale
AUTRE.
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Une hernie inguinale est une affection fréquente, particulièrement chez les hommes. En effet, près d’un homme sur trois est opéré pour cette affection au cours de sa vie. Les femmes sont plus touchées par un autre type de hernie : la hernie crurale située dans le haut de la cuisse. Cette dernière est plus douloureuse et comporte plus de risque de complications.
Une petite hernie inguinale peut être asymptomatique. En revanche, lorsqu’elle grossit, les symptômes apparaissent et s’intensifient à mesure de la journée et lors d’effort ou de toux. L’affection se manifeste le plus souvent par une sensation de pesanteur et de gêne voire de douleur dans le bas de l’abdomen. Par ailleurs, le patient peut observer la présence d’une grosseur au niveau de l’aine. Cependant, cette dernière peut être absente le matin au réveil et apparaître au fur et à mesure de la journée, lorsque le patient est en position debout. Il arrive également, chez les hommes, que la grosseur descende jusque dans une bourse. En cas de hernie congénitale, l’affection peut être découverte par les parents lors du bain ou du change de l’enfant. En effet, la grosseur apparaît lors d’effort du nourrisson (par exemple, lorsqu’il pleure ou défèque), tandis qu’elle disparaît lorsque le nourrisson retrouve son calme.
Le seul traitement d’une hernie inguinale est chirurgical. Il existe cependant diverses techniques selon le type de hernie. L’objectif est de replacer le morceau d’intestin dans la cavité abdominale et réparer la paroi de l’abdomen. Le traitement chirurgical est proposé au patient lorsque le chirurgien estime qu’il existe un risque d’étranglement de la hernie. L’opération peut se dérouler sous anesthésie générale, locale ou locorégionale. À savoir ! Une anesthésie locale ne concerne que la zone opérée tandis qu’une anesthésie locorégionale recouvre une partie du corps plus conséquente. Deux techniques chirurgicales peuvent être appliquées : La coelioscopie avec de petites incisions est la méthode privilégiée en raison des suites opératoires plus simples et un rétablissement rapide. Elle implique une anesthésie générale ; La laparotomie nécessite une incision plus large dans la région inguinale. Les trois types d’anesthésie sont possibles. Que ce soit avec l’une ou l’autre méthode, le chirurgien procède toujours en deux temps. Il commence d’abord par replacer le contenu de la hernie dans la cavité abdominale puis il referme et consolide la paroi de l’abdomen (soit avec des sutures soit par la pose d’une prothèse) afin de limiter le risque de récidives. Lorsque l’intervention est programmée, elle est réalisée en ambulatoire. Le patient peut retourner à son domicile le jour même. En cas d’urgence, notamment, lorsque la hernie est étranglée (l’intestin est trop serré au niveau de la hernie et risque de provoquer une occlusion intestinale), l’opération doit être effectuée dans les plus brefs délais. Généralement, la technique employée est la laparotomie sous anesthésie générale. Par ailleurs, le chirurgien est parfois dans l’obligation de retirer une partie de l’intestin. Les suites opératoires sont alors plus longues et nécessitent une hospitalisation.
Chez le nourrisson, la hernie est opérée via une incision au niveau du pli de l’aine et aucun renfort de la paroi n’est nécessaire. Dans la grande majorité des cas, les suites opératoires sont simples et les complications restent rares : Hématome au niveau de l’abdomen ; Fièvre ou malaise ; Douleurs persistantes ; Infection de la cicatrice (écoulements, fièvre) ; Perte de sensibilité momentanée de la zone opérée ou des testicules ; Douleur d’un mollet (risque de phlébite) ; Douleur thoracique et essoufflement (risque d’embolie pulmonaire). En cas d’activité professionnelle, le médecin prescrit un arrêt de travail dont la durée dépend de plusieurs paramètres comme l’âge du patient, la technique chirurgicale utilisée (arrêt plus court en cas de coelioscopie), la nature de l’activité professionnelle (arrêt plus long en cas de travail physique), l’état de santé du patient, si la hernie est bilatérale ou non. Souvent, la durée de l’arrêt de travail est comprise entre une et six semaines. La conduite d’un véhicule ainsi que le port de charges sont à éviter les 7 jours suivants l’opération. Enfin, c’est le médecin qui décide de la reprise des activités sportives ou de loisirs. Souvent, les activités physiques telles que le vélo, la natation ou le jogging, peuvent être reprises de manière progressive après deux semaines de repos. Concernant les activités physiques plus intenses ou comportant des mouvements à risque, il est conseillé d’attendre 2 à 3 mois.
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