Diphterie

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Le réservoir de C. diphteriae est purement humain. Le bacille reste habituellement localisé dans les voies aériennes supérieures (gorge). En milieu extérieur, où elle peut persister plusieurs mois, la bactérie est résistante au froid et à la sècheresse. Dans les pays tempérés, il s'agit d'une maladie saisonnière, le plus souvent en saison froide. La diffusion du germe se fait à partir des malades (en l'absence de traitement, durant 2 semaines environ). Dans la plupart des cas, la transmission à des sujets sensibles n'entraine qu'un portage pharyngé transitoire. Il existe ainsi des porteurs sains, porteurs possibles durant quelques semaines à plusieurs mois. La transmission est le plus souvent directe par le biais des sécrétions rhinopharyngées (postillons, toux, éternuement). Plus rarement la porte d'entrée oculaire ou auriculaire, ou encore par plaie ou lésion cutanée infectée (diphtéries cutanées). Très rarement par contact indirect avec des objets souillés par des sécrétions de malades, voire par aliments contaminés, Les diphtéries cutanées sont rares dans les pays tempérés (situation d'hygiène précaire, éthylisme, toxicomanie...), mais fréquentes et très contagieuses, durant toute l'année, dans des pays tropicaux. C. ulcerans se transmet classiquement par le lait cru, les contacts avec les bovins et les animaux de compagnie. Des contacts avec des chats ou des chiens ont été décrits. La transmission interhumaine n’a pas été documentée.

La diphtérie cutanée se distingue par la présence des fausses membranes sur une plaie ou une ulcération cutanée préexistante, souvent surinfectée par staphylocoques et streptocoques. Elle représente un mode de diffusion important dans l’entourage d’un cas, car souvent méconnue et de diagnostic tardif. La porte d’entrée est souvent une plaie, une piqûre d’insecte, un ulcère cutané. La lésion évolue typiquement vers une ulcération ronde douloureuse, à bordure indurée, violacée parfois recouverte d’une croûte grisâtre, voire de fausses membranes. La guérison spontanée est longue (plusieurs semaines). Les complications toxiniques sont identiques mais moins fréquentes que dans les atteintes respiratoires.

La diphtérie est une maladie qui peut être : Cutanée plus fréquente et d'une gravité moindre ; Respiratoire qui induit une paralysie du système nerveux central, ou du diaphragme et de la gorge qui précède la mort par asphyxie ;

Les signes de débuts sont banals : Un coryza qui se traduit par un rhume ; Une légère fièvre ; Une gorge vaguement rouge. Quelques heures plus tard apparaît l'angine à fausses membranes. C'est ce qui permet le diagnostic. Le médecin voit sur une amygdale un enduit blanc à limites nettes qui déborde vers le haut et s'effile le long du bord libre du voile du palais. Le patient est pâle, fatigué, la fièvre reste entre 38° et 39°C, on palpe des ganglions cervicaux bilatéraux. Spontanément, la fausse membrane s'étend progressivement à la luette et au fond du pharynx. L'extension au larynx provoque le "croup". La toxine entraîne des paralysies : De la déglutition (paralysie vélo-palatine) ; Oculaires ; Du diaphragme puis des membres. Sous l'influence du traitement, l'évolution est rapidement arrêtée, les fausses membranes se décollent et la gorge retrouve un aspect normal en 48 heures.

L'angine diphtérique maligne est une forme particulière qui débute brutalement par une fièvre élevée et une altération de l'état général avec pâleur et prostration. On la repère par : Une odeur fétide de l'angine ; Un cou déformé par des ganglions bilatéraux, volumineux, douloureux (" cou proconsulaire ") ; Un oedème de la gorge volumineux ; Des fausses membranes larges et hémorragiques ; Un coryza sanglant associé à l'angine. Les signes toxiques sont au premier plan : Asthénie majeure ; Pouls petit, rapide, filant ; Bruits du coeur assourdis ; Chute de la tension artérielle ; Hémorragies profuses ; Oligurie, soit la diminution de la quantité de la production d'urine ; Présence d' albuminurie (une protéine) dans les urines ; Elévation de l'urée sanguine. L'évolution est fatale le plus souvent malgré les traitements. Le croup correspond à la localisation laryngée qui succède à l'angine. Le patient présente une dysphonie et une toux aboyante. L'association toux rauque + voix éteinte doit faire évoquer la diphtérie.

L'agent de la diphtérie est une bactérie, un bacille gram positif appartenant aux corynébactéries. L'homme est le seul hôte naturel de C. diphtheriae, porteur transitoire au niveau des muqueuses (pharynx surtout) et de la peau. La bactérie en elle-même reste locale et superficielle (peau, muqueuses...) mais sa toxine, absorbée localement, diffuse dans tout l'organisme en agissant plus particulièrement sur le cœur et le système nerveux périphérique. Toutes les souches de C. diphtheriae ne produisent pas de toxines. Pour être toxinogène, la bactérie doit être infectée par un virus bactériophage, dit « phage β », on parle alors de « conversion lysogène ». Les bactéries qui ne produisent pas de toxines sont dites « tox- », celles qui en produisent « tox+ ». Les bactéries tox- provoquent des diphtéries relativement bénignes, lorsque la diphtérie apparait sous des formes plus graves, elle signe un transfert de gène tox+ à des bactéries tox-.

La diphtérie est une maladie causée par plusieurs espèces de bactéries du genre Corynebacterium. Elle peut se traduire soit par une réaction cutanée (cas les plus fréquents), soit par une infection respiratoire responsable d'une atteinte au niveau du système nerveux central, de la gorge et d'autres organes. Il existe un vaccin efficace, obligatoire pour les enfants et les professionnels de santé.

La prévention collective repose sur la vaccination généralisée de la population.

Le mode de contamination dépend de la corynebactérie. L'infection à C. diphtheriae est très contagieuse : elle se transmet directement par le biais des secrétions rhinopharyngées ou des plaies cutanées. Il existe des cas très rares de transmission par contact indirect (objets souillés par des secrétions de malade). C.ulcerans se transmet par le lait et les contacts avec les bovins. Certaines professions sont donc plus à risque telles que les agriculteurs ou les vétérinaires. Des contacts avec des chats ou des chiens ont été décrits. Plus rarement, C. pseudotuberculosis peut également être transmis à l’homme par les chèvres. La période d’incubation de la diphtérie est habituellement de 2 à 5 jours.

Le patient est isolé dès la suspicion du diagnostic (éviction scolaire ou du lieu de travail, isolement vis-à-vis des gouttelettes respiratoires). En attendant la confirmation, l'isolement est maintenu jusqu'à ce que deux prélèvements espacés de 24 heures au moins soient négatifs, au moins 24 heures après arrêt de l'antibiothérapie. Tous les objets en contact avec le patient doivent être désinfectés avec un désinfectant classique. L'antibiothérapie est débutée immédiatement après la réalisation des prélèvements Leur utilité principale est d'accélérer la disparition du germe chez les malades et d'interrompre la chaîne de transmission.

Le traitement de la diphtérie repose sur : Le sérum anti-diphtérique en injection intramusculaire. La pénicilline et l'érythromycine sont utiles contre les infections secondaires. Une antibiothérapie par amoxicilline ou macrolides est conseillée en cas d’allergie aux bêta-lactamines. Il est nécessaire de dépister les porteurs sains dans l'entourage (prélèvement de gorge, intra-dermo-réaction de Schick).

La diphtérie est une maladie infectieuse contagieuse due à Corynebacterium diphtheriae ou bacille de Löffler-Klebs, susceptible de produire une toxine touchant d'abord les voies respiratoires supérieures, puis le cœur et le système nerveux périphérique.
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