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Escherichia coli (Bacterie)
AUTRE.
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Les symptômes provoqués par ECEH (E. coli entérohémorragiques) apparaissent entre 3 et 8 jours après l’infection. Il s’agit de douleurs abdominales et de diarrhées, lesquelles peuvent évoluer vers des formes sanglantes (colites hémorragiques). Des vomissements et de la fièvre peuvent aussi survenir. Parallèlement, les toxines produites par ECEH (appelées shiga-toxines en raison de leur ressemblance avec celles produites par Shigella dysenteriae ou Bacille de Shiga) détruisent la paroi des vaisseaux sanguins et causent des problèmes de coagulation ainsi que d’hypertension artérielle.
Lorsque la bactérie est responsable d’une infection intestinale, celle-ci se manifeste par des diarrhées associées ou non à des douleurs abdominales. La gravité des diarrhées est due à la présence de facteurs de virulence acquis par la bactérie, qui permettent de les diviser en 6 catégories que l’on appelle des "pathovars" ou "pathotypes". Dans les cas les moins virulents, cette diarrhée peut guérir spontanément en une semaine environ.
EN CAS D'ESCHERICHIA COLI ENTÉRO-HÉMORRAGIQUES Les symptômes sont en revanche plus sévères lorsque l’un de ces pathovars regroupe des Escherichia coli connus pour donner des diarrhées sanglantes, les Escherichia coli entéro-hémorragiques ou EHEC. Les infections à EHEC se traduisent alors en général par une colite hémorragique, caractérisée par: Des crampes abdominales ; Une diarrhée initialement aqueuse puis sanglante ; Le patient n’est en général pas fébrile, ou très peu.
Escherichia coli représente 80 % des bactéries de notre tube digestif. Elle est inoffensive dans la majorité des cas mais certaines souches s’avèrent pathogènes, notamment la Escherichia coli entéro-hémorragique (EHEC).
E. coli peut aussi être responsable d’infections extra-intestinales, telles que : Les infections urinaires (premier agent causal chez la femme) ; Les septicémies ; Les méningites néonatales.
La transmission des pathogènes de type ECEH survient majoritairement lors de la consommation d’aliments contaminés. Les produits concernés sont généralement la viande crue ou insuffisamment cuite, les produits laitiers au lait cru, et plus rarement les produits végétaux crus. Le réservoir naturel des ECEH étant principalement le tube digestif des bovins, la contamination peut également survenir lors de la traite ou l’abattage de ces animaux. Les matières fécales des ruminants présents dans le sol, dans le fumier et dans l’eau (mares, ruisseaux) sont aussi une source possible de contamination. La transmission interhumaine de ECEH est également possible, mais elle survient plus rarement. Dans la majorité des cas, elle a lieu de l’enfant à l’adulte, par exemple lors de la toilette de nourrisson.
La transmission se fait par voie orale : Le plus souvent par certains aliments (notamment viandes hachées et produits laitiers non pasteurisés) ; Ou par l’eau (boisson ou baignade).
n l’absence de traitement spécifique reconnu et compte-tenu de la gravité potentielle de ces infections, des mesures de prévention s’imposent pour éviter le risque de contamination. Il est recommandé de : Cuire à cœur la viande hachée de bœuf en particulier, pour les enfants de moins de 5 ans ; Les jeunes enfants et les personnes âgées doivent éviter de consommer des fromages au lait cru, préférer les fromages à pâte pressée cuite et les fromages à base de lait pasteurisé ; Laver les fruits, les légumes et herbes aromatiques surtout s’ils sont consommés crus ; Se laver les mains avant de préparer les repas et aussi souvent que nécessaire ; Veiller à l’hygiène du matériel en cuisine (ustensiles, torchons...) notamment lorsqu’il a été en contact avec de la viande crue afin d’éviter les contaminations croisées ; Séparer les aliments cuits des aliments crus ; Eviter le contact de très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les animaux de ferme notamment les bovins, ovins et leur environnement.
La plupart des antibiotiques sont déconseillés pour traiter les infections à ECEH. En détruisant les bactéries, ces derniers entraînent la libération de Shiga-toxines dans l’organisme, ce qui peut aggraver le SHU. Pour éviter cette situation, la stratégie thérapeutique privilégiée consiste à combler les déficiences occasionnées par les shiga-toxines (chute des globules rouges, des plaquettes, atteinte rénale) par transfusion, dialyse, et échanges plasmatiques. Les épisodes diarrhéiques sont, quant à eux, traités de manière symptomatique : les patients sont réhydratés, mais ne prennent pas d’anti-diarrhéiques, afin de permettre l’élimination de la bactérie et ses toxines dans les selles.
Il n’existe pas de traitement spécifique des infections à E. coli, d’où la très grande importance de la prévention. Les diarrhées sont traitées de manière symptomatique : les patients sont réhydratés (si besoin avec des solutions orales de réhydratation). Le traitement des malades atteints d'infections à E. coli entéro-hémorragiques est également symptomatique (réhydratation, transfusion et/ou dialyse) et la fonction rénale ainsi que la survenue d'une anémie doivent être surveillées. Dans ce cas précis, l’administration d’ antibiotiques est très controversée car elle augmenterait le risque de développement d’un SHU, en favorisant la production et la libération des toxines bactériennes.
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