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Paralysie Faciale
AUTRE.
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L'atteinte du nerf dans son trajet après les noyaux du tronc cérébral (structure intermédiaire entre le cerveau et la moelle épinière) provoque une paralysie faciale touchant l'ensemble de la motricité d'une moitié de la face (gauche ou droite) au niveau des territoires supérieurs et inférieurs du nerf facial : Les muscles de la face sont paralysés, aussi bien dans la mimique volontaire que lors des mouvements automatiques que le patient réalise sans y penser (absence de dissociation automatico-volontaire). La face est asymétrique aussi bien au repos que lors des mimiques ; L'atteinte du nerf facial supérieur se traduit par plusieurs symptômes : les rides du front sont effacées, la fente des paupières est élargie, la fermeture des yeux est impossible du côté atteint et le globe oculaire se dirige en haut et en dehors du visage lorsque le patient essaie de fermer ses paupières (signe de Charles Bell). Dans les formes incomplètes, si le médecin demande au patient de fermer les yeux fortement, les cils sont beaucoup plus apparents du côté paralysé ( signe des cils de Souques). L'occlusion des paupières à la menace et au frôlement de la cornée est abolie ou diminuée ; L'atteinte du nerf facial inférieur se traduit par l'effacement du pli nasogénien (sillon du nez), la chute de la commissure labiale, la bouche et la langue sont déviées du côté opposé à la paralysie ; Le malade ne peut ni sourire, ni gonfler la joue du côté paralysé, ni siffler, ni souffler, ni parler facilement ; Au déficit musculaire peuvent s'associer (selon la localisation des lésions) une impression douloureuse d'entendre plus fort (hyperacousie), une bouche sèche, une sécheresse des yeux (tarissement des sécrétions lacrymales et salivaires) ou au contraire un larmoiement et une perte du goût (agueusie).
Les causes de la paralysie peuvent être nombreuses : Traumatiques, en cas de choc ou accident responsable d’une fracture de la base du crâne ou d’une plaie au niveau de la glande salivaire, de séquelles de chirurgie de l’oreille, de la glande parotide ou d’un nerf, d’un traumatisme du nerf facial chez le nouveau-né lors d’un accouchement ; Infectieuses, par exemple au cours d’un zona de l’oreille, d’une infection au VIH, de la maladie de Lyme ou d’une infection locale comme une otite ; Pathologiques avec certaines maladies, par exemple le diabète, la sclérose en plaques, la sarcoïdose ou la polyradiculonévrite (maladie auto-immune des nerfs périphériques) ; Tumorales dues à une tumeur neurologique ou de la glande parotide. Cependant, dans la majorité des cas, aucune cause n’est identifiée. On parle alors de « paralysie faciale aiguë idiopathique » ou de « paralysie a frigore » ou de « paralysie de Bell ».
Lorsque la totalité du visage est paralysée : il est sans expression, on dit qu’il est « atone ». Des signes non musculaires sont également caractéristiques de la paralysie faciale périphérique : une sécheresse oculaire, une altération du goût, une diminution des sécrétions salivaires et de la sensibilité d’une partie de l’oreille, et une amplification des sons perçus provoquant une sensation douloureuse.
Une paralysie faciale idiopathique (sans cause connue) évolue favorablement dans la majorité des cas. La guérison débute dans les 15 jours et survient en moins de 2 mois. En cas de paralysie complète, la récupération est plus lente et peut rester partielle dans certains cas. Les séquelles existent et peuvent être : une persistance d’un trouble de la mobilité sur la moitié du visage, une contraction faciale (hémi-spasme), des mouvements involontaires lors d’un mouvement concernant une autre partie du visage (par exemple fermeture d’un œil lors du gonflement des joues), et dans de rares cas des larmoiements lors des repas (syndrome des larmes de crocodiles).
L’objectif du traitement de la paralysie est d’accélérer la récupération, prévenir les complications et atténuer les symptômes. Lorsqu’une cause existe, les traitements la ciblent. Ils peuvent également être prescrits en cas de séquelles. Les traitements sont adaptés selon le type de paralysie et son évolution. C’est l’équipe médicale (médecin traitant, ORL, neurologue, ophtalmologiste, etc.) qui décide de sa nature. Lorsque la paralysie est idiopathique, le traitement médicamenteux initial repose sur la prescription de corticoïdes à forte dose, le port d’un pansement sur les yeux la nuit et des instillations de collyre ou de pommade antiseptique le jour afin de limiter le risque de complications oculaires. Dans certains cas de paralysies sévères, la prescription d’un traitement antiviral semble efficace. La kinésithérapie permet de rééduquer le visage par des massages et la pratique régulière de mouvements de la face afin de maintenir le tonus musculaire. Plus rarement, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour décomprimer le nerf ou protéger la cornée. Lorsque la paralysie a une cause identifiée, le traitement dépend de cette dernière. Il peut être médicamenteux : antiviraux pour le zona, antibiotique pour la maladie de Lyme, etc. Le traitement peut également être chirurgical : décompression du nerf, suppression d’une tumeur, etc. En cas de séquelles, peuvent être proposés : une rééducation par kinésithérapie, une intervention chirurgicale pour restaurer les connexions nerveuses, des injections de toxine botulique ou une correction chirurgicale de certains troubles moteurs.
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