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Pancreatite
AUTRE.
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Le symptôme essentiel d’une pancréatite aiguë est une douleur intense d’apparition brutale. Elle est souvent accompagnée de vomissements et de fièvre. Le patient adopte une position antalgique en « chien de fusil ». Une paralysie réflexe des intestins (iléus) peut survenir, entraînant un syndrome occlusif . Dans les cas les plus sérieux, un état de choc peut s’installer. L’état de choc est une insuffisance circulatoire aiguë (hypotension) déclenchant un défaut d’apport en oxygène et en nutriments dans les tissus. Il entraîne une défaillance multiorganique.
La pancréatite chronique se manifeste par des crises douloureuses durant quelques heures à quelques jours séparées par des périodes de rémissions plus ou moins longues (quelques jours à quelques années). Elles surviennent souvent après le repas. Le pancréas dysfonctionnant de plus en plus, apparaissent également des problèmes de digestion, avec des selles fréquentes et grasses (c’est l’insuffisance pancréatique exocrine).
La pancréatite aiguë est due à une activation des enzymes pancréatiques au sein de l’organe lui-même. Il en résulte une auto-digestion du pancréas ainsi que la diffusion d’enzymes dans l’abdomen et la circulation sanguine. On distingue 2 formes : Une forme aiguë bénigne ou oedémateuse . Seul le pancréas est atteint ; Une forme aiguë grave ou nécrotico-hémorragique qui peut être mortelle.
Dans beaucoup des cas, un calcul ou lithiase biliaire est responsable de la pancréatite aiguë. Le calcul provenant de la vésicule biliaire vient se coincer au niveau de l’ampoule de Vater, obstruant le canal pancréatique et/ou provoquant un reflux de bile ou de liquide duodénal vers le pancréas. Il en résulte un engorgement du pancréas et l’activation des enzymes. La seconde cause principale est l’alcool . C’est alors une complication de la pancréatite chronique calcifiante alcoolique . Elle concerne les patients alcooliques d’âge moyen souffrant d’une pancréatite chronique. Les autres causes sont multiples et peuvent être : Un dérèglement métabolique comme une hyperlipidémie (trop de graisses dans le sang) ou une hypercalcémie (trop de calcium dans le sang) due à une hyperparathyroïdie ; Des virus comme celui des oreillons, de l’Hépatite A, des cytomégalovirus… ou des bactéries ; Une chirurgie de l’abdomen ou du thorax, dont la CRPE (Cholangio-Pancréatographie Rétrograde par voie Endoscopique) qui sert à déloger les calculs biliaires coincés au niveau de l’ampoule de Vater ; Certains médicaments ; Des tumeurs ou malformations congénitales du pancréas bloquant le canal pancréatique ; Des pathologies inflammatoires comme la maladie de Crohn ou le lupus ; Un traumatisme au niveau du ventre.
Une pancréatite chronique est une pancréatite qui s’installe sur la durée. Elle est suspectée lors de pancréatites aiguës récidivantes ou lors d’une première poussée dans un contexte d’alcoolisme. Des modifications du pancréas à l’imagerie permettent de faire le diagnostic de pancréatite chronique : il s’agit de calcifications (dépôts calciques dans les canaux pancréatiques) ou d’anomalies canalaires.
La cause la plus fréquente est la consommation chronique et importante d’alcool (80 à 90 % des pancréatites chroniques). Le tabagisme est également un facteur favorisant. Les autres causes englobent : Des prédispositions génétiques. 3 gènes ont été mis en cause. Un des gènes est lié à la mucoviscidose ( les patients qui développent une pancréatite liée à la mucoviscidose ont en général peu de symptômes respiratoires); Des tumeurs ; La pancréatite auto-immune (quand le système immunitaire du patient « se retourne » contre son pancréas).
LES COMPLICATIONS: Troubles respiratoires. La pancréatite aigüe peut entraîner une insuffisance respiratoire, pouvant causer une chute du niveau d’oxygène dans le sang pouvant être dangereux. Diabète. La pancréatite chronique peut provoquer des dommages aux cellules productrices d’insuline, ce qui peut conduire au diabète. Infection. La pancréatite aigüe peut rendre le pancréas vulnérable aux bactéries et aux infections. Une infection du pancréas peut être grave et nécessite une chirurgie pour retirer les tissus infectés. Insuffisance rénale. La pancréatite aigüe peut causer une insuffisance rénale qui, si elle devient grave et persistante, doit être traitée par dialyse. Malnutrition. Les pancréatites aigüe et chronique peuvent empêcher le pancréas de produire les enzymes nécessaires à l’absorption des nutriments. Cela peut conduire à la malnutrition, la diarrhée et à la perte de poids. Cancer du pancréas. L’inflammation prolongée du pancréas causée par la pancréatite chronique est un facteur de risque pour développer le cancer du pancréas. Kyste pancréatique. La pancréatite aigüe peut provoquer l’accumulation de fluides ou de débris dans des pochettes semblables à des kystes dans le pancréas. Un kyste qui se rupture peut causer des complications, telles que des saignements internes et des infections.
Les complications d’une pancréatite aiguë incluent des atteintes respiratoires (œdème des poumons ou épanchement pleural (liquide dans le thorax)), l’insuffisance rénale aiguë, des hémorragies ou au contraire la formation de caillots sanguins (thrombus) , des ulcères voir des perforations digestives… Plus tardivement, les séquelles sont des kystes pancréatiques ou une insuffisance pancréatique exocrine (responsable de diarrhées) ou endocrine (entraînant un diabète). La pancréatite aiguë peut aussi évoluer vers une pancréatite chronique
Lors de pancréatite bénigne, le traitement comprend un traitement de la douleur, une rééquilibration hydro-électrique (par des perfusions), éventuellement des antibiotiques et une mise à la diète. En cas de pancréatite aiguë grave, le patient doit être hospitalisé dans un service de soins intensifs. Il sera perfusé, mis sous oxygène et monitoré (c’est-à-dire que ses paramètres seront surveillés par de nombreux appareils). Les antibiotiques sont adaptés aux résultats des prélèvements effectués. La nutrition par sonde sera mise en place rapidement. Un drainage chirurgical des coulées de nécrose dans l’abdomen peut aussi être préconisé. Le traitement de la cause (par exemple le retrait d’un calcul biliaire ou l’arrêt d’un médicament toxique) .
Les poussées douloureuses sont soignées à l’aide d’antalgiques, associés au jeûne. On commencera par le paracétamol. En cas d’échec, des morphiniques sont prescrits au patient, ou des médicaments à visée neuropathique (pour soulager les douleurs nerveuses) comme la prégabaline. En cas de jeûne prolongé (plus de 24 heures), la pose d’une perfusion peut être nécessaire. Au quotidien, l’alcool et le tabac doivent être bannis. Un régime adapté est mis en place (éviter les plats gras et en sauce). En cas d’insuffisance pancréatique exocrine (diarrhées), des extraits pancréatiques par voie orale sont prescrits. Si un diabète survient (insuffisance endocrine), des injections d’insuline et un suivi particulier deviennent nécessaires. Parfois le traitement de la pancréatite chronique est chirurgical. Ces gestes chirurgicaux visent à ponctionner des kystes ou à désobstruer les canaux pancréatiques ou la voie biliaire principale (canal cholédoque).
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