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Trouble bipolaire (Maniaco depressif)
AUTRE.
AUTRE
LES ÉPISODES DÉPRESSIFS : Ils sont marqués par des symptômes qui peuvent se rapprocher d'une dépression : Tristesse extrême et permanente ; Perte d'intérêt pour toutes choses ; Troubles du sommeil ; Manque d'énergie ; Troubles de la mémoire ou de la concentration ; Troubles de l'appétit ; Pensées de mort et de suicide… Cette phase dépressive fait suite à une phase maniaque.
LES ÉPISODES MANIAQUES : Ils sont marqués par : Une humeur euphorique ; Une énergie permanente et démesurée ; Une activité débordante voire une grande agitation ; Une surestimation de ses capacités ; Un sommeil réduit à quelques heures sans entraîner de fatigue ; Un accroissement de l'appétit sexuel ; Un jugement erroné sur la réalité, consistant à méconnaître les difficultés et les problèmes, et notamment à ne pas s'apercevoir du caractère anormal de son propre état.
On distingue 2 types de bipolarité : Le trouble bipolaire de type I : caractérisé par la survenue d'un ou plusieurs épisodes maniaques ou d'épisodes mixtes. Ces épisodes mixtes sont constitués d’une succession rapide de phases maniaques et dépressives dans une même journée. Le trouble bipolaire de type II : caractérisé par la survenue d'un ou de plusieurs épisodes dépressifs majeurs accompagnés d’au moins un épisode hypomaniaque. On parle d’épisodes "hypomaniaques", plutôt que "maniaques" car les phases d’exaltation sont moins prononcées. A noter : tous les degrés de l'humeur peuvent se rencontrer dans le trouble bipolaire, depuis la dépression sévère (accès mélancolique) jusqu'à l'exaltation extrême (accès maniaque), en passant par la dépression modérée ou les périodes d'humeur normale. Les accès de mélancolie nécessitent de la part de l'entourage une attention toute particulière car l'intensité de la dépression y est telle que le risque de suicide est extrêmement important. Aussi, les accès maniaques se traduisent parfois par de tels épisodes d'agitation qu'ils peuvent conduire les malades au poste de police avant qu'on les réoriente vers un médecin.
Les causes exactes du trouble bipolaire sont inconnues. Mais, il existe des facteurs favorisants. Il s'agit : De modifications biologiques : le fonctionnement des cellules du cerveau, ainsi que leur communication entre elles, semblent perturbés chez les personnes malades. Des causes génétiques : plusieurs gènes ont été identifiés comme favorisant l’apparition du trouble bipolaire. La maladie est d’ailleurs plus répandue dans certaines familles. Sachez aussi qu'un trouble bipolaire peut également se développer sans élément favorisant.
L'évolution spontanée est très variable. Certains guérissent totalement entre les épisodes, ou bien leur humeur continue de fluctuer légèrement. D'autres (5 à 15 %) présentent quatre épisodes ou plus au cours d’une année. Dans ce cas, on parle de "trouble bipolaire à cycles rapides". Cette forme de la maladie est parfois favorisée par une prise irrégulière ou interrompue des médicaments. Mais dans tous les cas le trouble bipolaire est en général une maladie au long cours, qui commence souvent chez l'adolescent ou l'adulte jeune et dure une bonne partie de la vie. Bien sûr les épisodes de crises sont entrecoupés de rémissions pendant lequel une vie normale est possible. Par ailleurs l'intensité des épisodes est variable.
Fort heureusement, il existe pour cette maladie très handicapante des traitements efficaces. Le traitement médicamenteux repose avant tout sur des régulateurs de l'humeur (l'un des plus utilisés est le lithium). Ils permettent de limiter très fortement la survenue des accès dépressifs et maniaques et de réduire le risque de récidives. Lors de la survenue d'épisodes dépressifs ou maniaques échappant à l'action du lithium, on utilise les antidépresseurs et les anxiolytiques. Le choc électrique est parfois utilisé dans les formes rebelles à la thérapeutique médicamenteuse. La psychothérapie est importante pour aider le patient mais aussi ses proches sur lesquels le retentissement de la maladie est souvent important. L'ensemble des traitements est complexe. Ils doivent impérativement être mis en oeuvre par un psychiatre assisté par d'autres professionnels de santé : psychologues, travailleurs sociaux… La complexité du traitement est encore accentuée dans certains cas par le fait qu'un patient en phase maniaque ou d'excitation ne se sent en général pas malade et ne comprend pas qu'on veuille le traiter. Il saisit encore moins qu'il est parfois nécessaire de l'hospitaliser en milieu spécialisé.
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