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Morsure de Serpent
AUTRE.
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Trois niveaux d'intervention doivent être distingués : sur les lieux de la morsure (premiers secours), dans les postes ou cabinets médicaux périphériques et sans moyens particulier (traitement d'urgence) et les services de soins intensifs réservés aux cas les plus sévères (réanimation et traitement des complications)
l convient d'abord de rassurer la victime et d'éviter la panique. Si l'on dispose du matériel nécessaire, on peut nettoyer la morsure. Il faut s'efforcer d'immobiliser le membre avec un bandage peu serré (bande Velpeau, gaze foulard...). Il est essentiel d'éviter les gestes dangereux : brûlure de la plaie avec une flamme ou un objet incandescent, application directe de glace ou de produits chimiques agressifs, incisions ou garrot. Ces gestes, le plus souvent inutiles sont toujours dangereux. Enfin, on procédera le plus rapidement possible à l'évacuation du patient vers le centre de santé le plus proche.
À la suite d'une morsure, on observe généralement chez la victime un état de panique et une instabilité émotionnelle qui peuvent causer des nausées, des vomissements, des vertiges, de la diarrhée, des évanouissements, de la tachycardie et des frissonnements. La télévision, la littérature et le folklore sont en partie responsable du battage qui suit souvent une morsure, et la victime peut penser même inconsciemment à une mort imminente. Bien que ces effets soient d'origine psychologique et non directement dus au venin, ce stress important peut aggraver la situation. Les morsures sèches (sans injection de venin), ainsi que celles causées par les espèces non-venimeuses, peuvent quand même parfois causer des blessures graves, pour plusieurs raisons. Tout d'abord une morsure qui n'est pas traitée correctement peut s'infecter, comme c'est souvent le cas pour les morsures de vipéridés qui sont souvent très profondes. Par ailleurs la morsure peut dans de rares cas causer un choc anaphylactique chez certaines personnes, et la salive du serpent peut contenir des pathogènes dangereux comme Clostridium tetani. Ainsi, une morsure considérée comme inoffensive et négligée peut parfois tuer la victime. La plupart des morsures, par un serpent venimeux ou non, ont des effets locaux. On observe ainsi une douleur et une rougeur dans 90 % des cas, bien que cela dépende de l'endroit du corps touché. Les morsures de vipéridés et de certains cobras peuvent être très douloureuses, avec un œdème important des tissus touchés dans les cinq minutes qui suivent[6]. La zone touchée peut également saigner et se cloquer, se nécroser parfois. D'autres symptômes liés aux morsures de crotales et de vipéridés sont la léthargie, le saignement, un affaiblissement de la victime, des nausées et des vomissements. Certains symptômes mettent plus en danger la vie de l'individu mordu qui peut développer de l'hypotension, de la tachypnée, une importante tachycardie, une grave hémorragie interne, ou des problèmes aux reins et aux poumons.
Une morsure de serpent est une blessure occasionnée par un serpent, résultant généralement de la pénétration des crochets de cet animal dans le corps, pouvant s'ensuivre d'une envenimation. Bien que la majorité des espèces de serpents ne soient pas venimeuses et étouffent leurs proies par constriction plutôt qu'en les paralysant avec leur venin, on trouve des espèces de serpents venimeux sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique. Les serpents mordent pour chasser et attraper leurs proies, mais également pour se défendre. En cas de morsure, il est souvent difficile d'identifier si l'espèce impliquée était venimeuse ou non, et des précautions médicales doivent être prises. Les conséquences d'une morsure de serpent dépendent de différents facteurs comme l'espèce de serpent impliquée, la région du corps touchée, la quantité de venin injectée et l'état de santé de la personne touchée. Les morsures sont souvent suivies de crises de panique qui peuvent causer des symptômes caractéristiques comme de la tachycardie et des nausées. Les morsures de serpents non-venimeux peuvent également causer des blessures, liées aux plaies causées par les dents de l'animal, ou d'une infection en découlant. Une morsure peut également causer une réaction anaphylactique, pouvant être mortelle. Les recommandations concernant les premiers soins en cas de blessure diffèrent suivant les régions et les serpents que l'on y rencontre, car des traitements efficaces pour soigner les morsures de certaines espèces peuvent se révéler inefficaces pour d'autres.
L'envenimation par un serpent dépend de sa volonté (elle n'intervient généralement que si l'animal est acculé, saisi, s'il se sent agressé ou s'il n'a pas le temps de fuir)[10], et tous les serpents venimeux sont capables de mordre sans injecter de venin. Ces morsures, appelées morsures sèches ou morsures blanches, permettent aux serpents d'économiser leur venin plutôt que de le passer dans un animal de toute façon trop grand pour qu'ils puissent le manger.
L'envenimation par un serpent dépend de sa volonté (elle n'intervient généralement que si l'animal est acculé, saisi, s'il se sent agressé ou s'il n'a pas le temps de fuir), et tous les serpents venimeux sont capables de mordre sans injecter de venin. Ces morsures, appelées morsures sèches ou morsures blanches, permettent aux serpents d'économiser leur venin plutôt que de le passer dans un animal de toute façon trop grand pour qu'ils puissent le manger.
Les serpents mordent généralement quand ils se sentent menacés, surpris, provoqués ou acculés. Une rencontre avec un serpent est toujours considérée comme dangereuse et il est conseillé d'éviter la proximité de cet animal. Il n'est en effet pas facile d'identifier au premier coup d'œil s'il s'agit d'une espèce inoffensive ou non. Les serpents sont susceptibles de s'approcher des secteurs résidentiels, attirés par des proies comme certains rongeurs. La lutte contre ces derniers peut donc éloigner les serpents des lieux de vie. Il est prudent de connaître les espèces de serpents courantes dans les lieux où l'on est ou où l'on séjourne dans la nature. L'Afrique, l'Australie et le sud de l'Asie abritent de nombreuses espèces de serpents particulièrement dangereuses. Être au courant de la présence de serpents et pouvoir éviter les zones à risque est donc recommandé. Dans la nature, faire beaucoup de bruit pour créer des vibrations dans le sol peut faire fuir les serpents. Toutefois, cela ne s'applique pas partout, puisque certaines espèces très agressives comme le cobra royal et le mamba noir défendent leur territoire. Quand on se retrouve face à un serpent, il est plutôt conseillé d'être silencieux et de ne pas bouger. Si le serpent ne s'enfuit pas, il vaut mieux quitter les lieux précautionneusement et lentement. Les serpents fuient également les lumières trop violentes comme les feux de camps. Ils peuvent être par contre inhabituellement actifs les nuits douces avec des températures dépassant les 21 °C. Il est conseillé de ne pas mettre imprudemment les mains dans un tas de bois, sous un rocher ou dans d'autres abris possibles pour serpents. Quand on fait de l'escalade, il n'est pas conseillé de saisir des crevasses sans les avoir préalablement examinées. Les propriétaires d'animaux domestiques ou de serpents doivent savoir qu'un serpent peut causer des blessures et qu'il est toujours nécessaire de faire attention.
Il n'est pas facile de déterminer la dangerosité d'une blessure, qui dépend de l'espèce de serpent mais également de la victime. Ainsi une morsure de mocassin à tête cuivrée sur la cheville est une blessure d'importance modérée pour un adulte en bonne santé, mais peut être mortelle si elle est portée sur l'abdomen ou la figure d'un enfant. La gravité des morsures de serpents dépend donc d'une multitude de facteurs : de la taille, la condition physique et la température du serpent, de l'âge et de la condition physique de la victime, de la zone mordue (par exemple pied, torse, veine ou muscle), de la quantité de venin injectée, de la rapidité de la prise en charge de la blessure et de la qualité des soins apportés.
Dès l'arrivée au centre de santé, on désinfectera la plaie soigneusement. -- Après confirmation de l'envenimation par l'interrogatoire et l'examen clinique, il sera possible, d'une part, d'effectuer un bilan de gravité et, d'autre part, d'entreprendre la sérothérapie. Celle-ci ne se justifie qu'en présence d'une envenimation clinique patente. -- Un traitement symptomatique (antalgique, anti-inflammatoires en évitant ceux de la famille de l'aspirine qui peuvent aggraver un syndrome hémorragique, éventuellement un sédatif léger et/ou un antihistaminique). -- On augmentera les apports hydriques (boisson ou perfusion) pour relancer la diurèse si celle-ci est insuffisante.
Le traitement du syndrome hémorragique et/ou de l'anémie sévère par transfusion sanguine ou administration de produits sanguins ne se justifient qu'une fois le venin totalement éliminé grâce au sérum antivenimeux. -- L'asphyxie due à la paralysie des muscles respiratoires nécessite la respiration artificielle qui peut être prolongée plusieurs jours dans certaines envenimations cobraïques. -- Les complications (hémorragies internes, accidents vasculaires cérébraux, infarctus du myocarde, insuffisance rénale, nécrose extensive d'un membre) sont traitées indépendamment de l'étiologie.
Le sérum antivenimeux est constitué des anticorps d'un animal, le cheval le plus souvent, fabriqués à la suite d'injections répétées de quantités croissantes de venin. Le sérum antivenimeux n'est donc efficace que contre les venins qui ont servi à le fabriquer. Les sérums de nouvelle génération, hautement purifiés, sont parfaitement efficaces et bien tolérés. Les effets indésirables sont le plus souvent bénins et leur fréquence est de l'ordre de 5 %.
Le sérum antivenimeux doit être administré par voie veineuse le plus rapidement possible après la morsure. Sa durée d'action est de plusieurs heures. La posologie est fonction de la quantité de venin inoculée, ce qui n'est évidemment jamais connu mais peut être évalué par les symptômes cliniques tant au niveau de la rapidité d'apparition des signes que de leur sévérité. Un sérum antivenimeux doit être efficace, c'est-à-dire capable d'une bonne neutralisation des venins contre lesquels il est préparé, bien toléré pour éviter de rajouter aux symptômes de l'envenimation ceux d'une allergie, stable pour pouvoir être conservé sans perte d'efficacité ou de tolérance en attendant d'être administré, et accessible.
Les premiers soins à apporter varient suivant le type de venin. Certains n'ont que très peu d'effets locaux mais sont mortels du fait de leurs effets systémiques. Dans ce cas, il est important de limiter la propagation du venin en faisant pression sur la plaie. D'autres venins au contraire causent d'importants dommages aux tissus de la zone mordue, et une immobilisation par pression risque d'amplifier les dégâts causés, mais permet de limiter tout de même l'aire touchée. Toutefois, la plupart des guides traitant des premiers soins en cas de morsures sont d'accord sur quelques points : Protéger la personne d'autres morsures. S'il est parfois intéressant de connaître l'espèce incriminée dans certaines zones géographiques, risquer de se faire mordre ou reporter la prodigation des premiers soins pour essayer de capturer ou de tuer le serpent n'est pas recommandé. Calmer la personne. Le stress accroît la circulation sanguine et donc la dispersion du venin dans l'organisme ou l'éventuelle hémorragie. Par ailleurs la panique ne permet pas d'avoir un bon jugement sur la situation. Appeler de l'aide pour assurer un transport rapide vers les urgences de l'hôpital le plus proche, où un antivenin contre les serpents courants dans la région est souvent disponible. Positionner la personne en s'assurant que la partie mordue est en position fonctionnelle et qu'elle soit située plus bas que le niveau du cœur, afin de limiter le volume de sang retournant au cœur et se dirigeant vers les autres organes du corps. Ne rien donner à manger ou à boire à la victime. L'absorption d'alcool est particulièrement préjudiciable puisque celui-ci est un vasodilatateur qui accélère l'absorption du venin. Il ne faut administrer ni de stimulants, ni d'analgésiques, sauf sur conseil d'un professionnel de la santé. Retirer tous les objets ou vêtements pouvant contraindre le membre blessé (bague, bracelet, montre, chaussure) Garder la victime aussi immobile que possible. Ne pas inciser le site mordu.
Les traitements exposés ci-dessous ont tous été conseillés à un moment ou à un autre, mais sont maintenant considérés comme inefficaces ou même parfois dangereux. Les cas où ces traitements semblent efficaces sont souvent des morsures sèches. L'application d'un garrot sur le membre mordu n'est généralement pas recommandée. Il n'y a pas de preuves convaincantes qu'il soit efficace quand il est utilisé. Les garrots se montrent totalement inefficaces contre les morsures de Crotalus durissus, mais certains résultats probants ont été obtenus pour le venin de cobra aux Philippines. Un garrot mal fait est dangereux, et peut réduire voire couper la circulation et entraîner une gangrène. Un bandage de compression est aussi efficace et moins dangereux. Entailler la zone mordue, n'est pas recommandé car cela agrandit la plaie et augmente les risques d'infection. On pratiquait de la sorte généralement avant de sucer la plaie. Sucer le venin, par la bouche ou par l'intermédiaire d'une pompe, peut exacerber les dommages à l'endroit mordu, et ne fonctionne pas forcément. Une succion commencée trois minutes après la morsure permet de retirer une quantité médicalement insignifiante de venin — moins d'un millième de la quantité injectée – comme il l'a été montré dans des études sur l'homme. Dans une étude portant sur les porcs, la succion n'était pas seulement inefficace mais causait aussi la nécrose de la zone aspirée. Aspirer par la bouche présente aussi un risque d'empoisonnement par la voie orale à travers les muqueuses. Il y a également un risque d'infection de la plaie. L'immersion dans l'eau chaude ou le lait aigre, suivie de l'application d'une pierre noire, censée pomper le poison comme une éponge pompe l'eau, cependant cette technique ne fait que retirer le peu de venin qui ne s'est pas encore répandu dans le corps, ce qui ne garantit donc pas de sauver la vie. L'application de permanganate de potassium. L'utilisation d'un électrochoc. Bien que toujours conseillée par certains, des tests sur animaux ont montré que cette pratique était inefficace et dangereuse. Dans des cas extrêmes, où les victimes se trouvaient dans des endroits isolés, ces tentatives de traitement, mal appropriées, ont souvent conduit à des blessures plus graves que celle d'origine. Ainsi des garrots trop serrés ont parfois complètement coupé la circulation et causé la mort du membre, qui a dû être amputé.
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