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Boulimie
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Les principaux troubles psychologiques associés, sont : la dépression, 50 % des personnes boulimiques développeraient un épisode dépressif majeur au cours de leur vie ; les troubles anxieux, qui seraient présents chez 34 % des boulimiques; les conduites à risques, telles que l'abus de substances (alcool, drogue) qui toucheraient 41 % des personnes boulimiques4 ; une faible estime de soi rendant, les personnes boulimiques plus sensibles à la critique et surtout une estime de soi excessivement reliée à l'image corporelle ; un trouble de la personnalité, qui concernerait 30 % des personnes atteintes de boulimie. Les périodes extrêmes de jeûne et les comportements compensatoires (purges, utilisation de laxatifs, etc...) entraînent des complications pouvant provoquer de graves problèmes rénaux, cardiaques, gastro-intestinaux et dentaires.
La boulimie se caractérise par des "crises" associées à l'absorption d'une grande quantité de nourriture dans un temps restreint avec un sentiment de perte de contrôle. S'en suit des comportements compensatoires comme des vomissements provoqués, l'emploi abusif de laxatifs, diurétiques ou autres médicaments ; le jeûne et l'exercice physique excessif. Les personnes souffrant de boulimie ont généralement un IMC normal en raison des comportements compensatoires.
Les complications classiques de la boulimie sont notamment des troubles du cycle menstruel, des troubles du sommeil, l'apparition d'un diabète, une déshydratation, une œsophagite et des complications dentaires graves (liées aux vomissements) et enfin une dépression, des troubles anxieux, addictifs, de la personnalité et une augmentation du risque de geste suicidaire. Avoir souffert d'un trouble des conduites alimentaires fait courir le risque de souffrir d'une récidive ou d'une autre forme de trouble des conduites alimentaires au cours de la vie.
De nombreux facteurs seraient à l'origine de la boulimie notamment des facteurs génétiques, neuroendocriniens, psychologiques, familiaux et sociaux. Bien qu'aucun gène n'ait été clairement identifié, des études mettent en avant un risque familial. Si dans une famille, un membres souffre de boulimie, il y a plus de chance qu'une autre personne de cette famille soit atteinte par ce trouble que dans une famille « saine ».
Des facteurs endocriniens tels qu'un déficit hormonal semblent être en jeu dans cette maladie. La baisse d'une hormone (LH-RH) impliquée dans la régulation de la fonction ovarienne est mise en avant. Toutefois, ce déficit s'observe lorsqu'il y a une perte de poids et les observations retrouvent un taux de LH-RH normal avec la reprise de poids. Ce trouble semblerait donc être une conséquence de la boulimie plutôt qu'une cause.
Au niveau neurologique, de nombreuses recherches mettent en lien un dysfonctionnement sérotoninergique avec un trouble de la sensation de satiété souvent observé chez les boulimiques. La sérotonine est une substance qui assure le passage du message nerveux entre les neurones (au niveau des synapses). Elle est notamment impliquée dans la stimulation du centre de la satiété (zone du cerveau qui régule l'appétit). Pour de nombreuses raisons encore méconnues, on observe une diminution de la quantité de sérotonine chez les personnes boulimiques et une tendance à l'augmentation de ce neurotransmetteur après la guérison. Sur le plan psychologique, de nombreuses études ont fait le lien entre l'apparition de la boulimie avec la présence d'une faible estime de soi basée en grande partie sur l'image corporelle. Les hypothèses et les études analytiques retrouvent certaines constantes dans la personnalité et les sentiments éprouvés par les adolescentes boulimiques. La boulimie touche souvent de jeunes personnes qui rencontrent des difficultés pour exprimer ce qu'elles ressentent et qui ont même souvent du mal à cerner leurs propres sensations corporelles (sensations de faim et de satiété). Les écrits psychanalytiques évoquent souvent un rejet du corps comme objet sexuel. Ces adolescentes souhaiteraient inconsciemment rester des petites filles. Les troubles engendrés par les troubles des conduites alimentaires mettent à mal le corps qui « régresse » (absence des menstruations, perte des formes avec la baisse de poids, etc...). Enfin, des études menées sur la personnalité des personnes touchées par la boulimie, retrouvent certains traits de personnalité communs tels que : le conformisme, le manque d'initiatives, le manque de spontanéité, une inhibition du comportement et des émotions, etc... Au niveau cognitif, les études mettent en avant des pensées automatiques négatives conduisant à de fausses croyances souvent présentes chez les boulimiques telles que « la minceur est un gage de bonheur » ou « toute prise de graisse est mauvaise ».
La boulimie débuterait vers la fin de l'adolescence. Elle affecterait plus fréquemment les filles que les garçons (1 garçon atteint pour 19 filles). La boulimie comme les autres troubles des conduites alimentaires touche davantage les populations des pays industrialisés. Enfin, certaines professions (athlète, acteur, mannequin, danseur) pour lesquelles il est important d'avoir une certaine maîtrise de son poids et de son image corporelle, compteraient plus de personnes souffrant de troubles des conduites alimentaires que d'autres corps de métier.
Pour caractériser une boulimie, il faut un épisode d'absorption anormale de nourriture sur un temps court (moins de deux heures en général) accompagnée d'une absence de contrôle. Ces crises surviennent une à plusieurs fois par semaine au minimum, sur plusieurs mois.
La boulimie peut avoir des conséquences néfastes du point de vue physiologique, médical, social, scolaire et professionnel. Il faut donc aider la personne boulimique à s'en sortir, surtout si elle est adolescente comme c'est majoritairement le cas pour les premières crises. La famille doit être impliquée dès le début de la prise en charge.
Il n'existe pas de médicaments spécifiquement dédiés à la boulimie. Lorsque le patient présente des symptômes de dépression ou d'anxiété, un traitement antidépresseur ou anxiolytique peut avoir des effets positifs.
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