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Fibromes Uterin
AUTRE.
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Ce sont des croissances non cancéreuses de l'utérus qui apparaissent souvent en âge de procréer. Leur taille peut être tellement petite qu’ils ne peuvent pas être détectés par l’œil humain, ou tellement grande qu’ils peuvent dilater l’utérus. Bien qu’ils soient généralement anodins, les fibromes utérins peuvent causer de l'inconfort et entraîner des complications comme de l’anémie ou, dans des cas plus rares, une augmentation des risques au cours d’une grossesse. De nombreuses femmes ont des fibromes utérins au cours de leur vie sans même s’en apercevoir et sans ressentir aucun symptôme. Les éventuels signes révélateurs dépendent de l’emplacement, de la taille et du nombre de fibromes. Dans certains cas, ils peuvent provoquer : des saignements menstruels abondants,des règles de plus d’une semaine,une pression ou une douleur pelvienne,une miction fréquente,une difficulté à vider la vessie,une constipation des douleurs au dos ou aux jambes,plus rarement, une douleur aiguë lorsque le fibrome devient trop grand.
L’évolution naturelle de la plupart des fibromes utérins est l’augmentation de volume. Un taux élevé d’oestrogènes dans l’organisme accélère la croissance des fibromes. Le fait d’être enceinte, de prendre des contraceptifs oraux ou de suivre une hormonothérapie augmente la présence d’oestrogènes dans l’organisme. Paradoxalement, des études cliniques ont montré que les fibromes n’augmentent pas pendant la grossesse. Cependant, de 2 % à 4 % des femmes enceintes ont un fibrome qui se révèle pendant la grossesse. Quant à la prise de contraceptifs oraux (association d’oestrogènes et de progestatifs), les études sont contradictoires, mais la plupart montrent que les contraceptifs ralentissent la croissance du fibrome, surtout lorsqu’ils se sont formés tôt à l’adolescence. En début de périménopause, le taux d’oestrogènes est généralement plus élevé, ce qui déclenche souvent une croissance des fibromes quelques années avant la ménopause. Après la ménopause, les fibromes régressent progressivement en raison du déclin de la production d’oestrogènes et, s’ils ne sont pas trop gros, ils finissent par disparaître. L’hormonothérapie de remplacement après la ménopause n’entraîne que rarement une légère croissance des fibromes. En effet, les doses d’oestrogènes contenues dans ces hormones de remplacement sont très faibles.
L’utérus est l’organe reproducteur principal chez une femme. Il est destiné à recevoir l’ovule fécondé afin d’assurer le développement du fœtus. Situé au niveau du petit bassin, en arrière de la vessie et en avant du rectum, l’utérus est un organe creux, de forme triangulaire d’une dizaine de centimètres de haut sur 5 centimètres de large. Le col utérin, la partie la plus inférieure de l’organe, débouche sur le vagin. Le corps utérin qui représente la partie la plus volumineuse de l’utérus destinée à recevoir l’ovule fécondé est relié par ses extrémités supérieures droites et gauches aux trompes utérines. La paroi utérine est constituée de 3 couches : La muqueuse utérine appelée « endomètre » représente la paroi interne de l’utérus ; La couche intermédiaire musculaire appelée « myomètre » ; La séreuse utérine est la paroi externe de l’utérus.
Un fibrome, aussi appelé « fibromyome », est une tumeur bénigne touchant le muscle utérin. Selon son emplacement au niveau de l’utérus, on distingue 3 types de fibromes : intramuraux, sous-séreux et sous-muqueux.
La majorité des fibromes sont intramuraux. Ils se développent à l’intérieur du muscle utérin et peuvent aboutir à la formation d’une petite bosse au niveau de la paroi de l’utérus. Plus rarement, les fibromes peuvent être sous-séreux en se développant dans la cavité pelvienne et formant une saillie à la surface de l’utérus. Les plus exceptionnels sont les fibromes sous-muqueux qui occupent la cavité utérine et grossissent à l’intérieur de l’utérus. La taille des fibromes est très variable allant du microscopique à plusieurs centaines de grammes. Leur nombre l’est aussi. En effet, le développement d’un seul fibrome est possible mais le plus souvent plusieurs apparaissent en même temps. Enfin, dans la majorité des cas, les fibromes forment une masse au sein du muscle utérin ou parfois ils sont seulement reliés au muscle par un pédicule (fibromes pédiculés). Les fibromes utérins sont fréquents chez les femmes âgées de 30 à 50 ans. Ils peuvent cependant, parfois se former plus précocement lorsqu’il existe des facteurs héréditaires dans la famille. L’origine exacte de l’apparition de ces petites masses est encore inconnue à ce jour. Une certitude : leur développement est influencé par les hormones. Notamment, les oestrogènes qui sont des hormones produites par les ovaires et intervenant dans le développement sexuel féminin. Ainsi, selon les périodes de vie d’une femme, les fibromes peuvent : Se développer lors d’une grossesse lorsque le taux sanguin d’oestrogènes est le plus élevé ; Ou au contraire régresser après la ménopause, période où le taux d’hormones chute (sauf en cas de prise de traitement hormonal de substitution). Il semblerait que certaines populations de femmes soient plus concernées par les fibromes utérins : les femmes d’origine africaine ou des Caraïbes, celles en surpoids ou qui n’ont jamais eu d’enfants.
On connaît mal la cause des fibromes. Leur existence est probablement le résultat d’un ensemble de facteurs génétiques, hormonaux et environnementaux.Il semble que le fibrome ait pour origine une seule cellule de la paroi utérine qui subit une mutation génétique et commence à se multiplier de façon incontrôlée. Par la suite, les oestrogènes (hormones féminines) agissent sur ce fibrome et stimulent sa croissance. L’hérédité semble aussi jouer un grand rôle. Si une mère a eu un fibrome, sa fille présente plus de risque d’en avoir aussi.
Si vous remarquez des douleurs pelviennes qui ne disparaissent pas, des règles abondantes, prolongées ou douloureuses, des saignements entre les règles, une douleur pelvienne aiguë soudainement, et si vous avez du mal à vider votre vessie, consultez rapidement un médecin. La cause exacte des fibromes utérins n’est pas connue, mais les recherches ont prouvé l’incidence de quelques facteurs, comme les changement génétiques, les hormones et d’autres facteurs de croissance des tissus organiques. Les médecins pensent que les fibromes utérins se développent à partir d'une cellule souche dans le tissu musculaire de l'utérus. Une seule cellule se divise de façon répétée, créant une masse distincte des tissus voisins. Il existe peu de facteurs de risque connus pour les fibromes utérins, à part le fait d'être une femme en âge de procréer. Et bien que les chercheurs continuent d’étudier les tumeurs fibromateuses, il existe également peu de moyens de les prévenir. Cependant, en faisant des choix de mode de vie sains, en maintenant un poids équilibré et en consommant des fruits et des légumes, vous pouvez mettre toutes les chances de votre côté.
Dans la majorité des cas, les fibromes n’entraînent aucun symptôme. Cependant, ils peuvent parfois être très gênants et provoquer des saignements menstruels abondants, toutes sortes de douleurs et des envies fréquentes d’uriner. De plus, les fibromes occasionnent parfois des problèmes de fertilité. Important. Avoir un fibrome n’augmente pas le risque de cancer de l’endomètre (la paroi interne de l’utérus). Les fibromes sont des tumeurs bénignes du muscle de l’utérus (« myo » est une racine signifiant muscle), tandis que le cancer de l’endomètre touche la muqueuse.
L’évolution des fibromes utérins est variable et imprévisible. Par ailleurs, les symptômes lorsqu’ils existent peuvent être plus ou moins présents selon la période hormonale. Sans traitement, diverses complications peuvent apparaître : Anémie à cause des saignements ; Compression de la vessie (envie fréquente d’uriner), du rectum (constipation), des veines de la région pelvienne (hémorroïdes) ou des nerfs (douleurs) ; Douleurs pelviennes brutales dues à la torsion d’un fibrome pédiculé ou à la destruction d’une partie du fibrome ; Infertilité ; Fausse couche ou accouchement prématuré en cas de grossesse. Après la ménopause et sans traitement hormonal de substitution, les fibromes régressent.
Aucun traitement ne permet de supprimer définitivement un fibrome de l’utérus. En revanche, certains médicaments permettent d’apaiser les symptômes. Le traitement envisagé dépend de l’âge de la patiente et de son désir de grossesse, de l’importance des symptômes, des caractéristiques des fibromes et de l’état de santé de la patiente. Il existe en effet différents types de traitement : l’abstention, les médicaments, la chirurgie ou l’embolisation. Il est préférable de s’abstenir de tout traitement lorsque le fibrome utérin n’entraîne aucun symptôme. Une simple surveillance est suffisante. Lorsque le médecin opte pour un traitement médicamenteux, il existe plusieurs molécules : Des progestatifs afin de diminuer les saignements pendant et entre les menstruations. Ils peuvent être prescrits par voie orale ou par voie intra-utérine (stérilet) ; Des analogues de la gonadolibérine (GnRH) sont recommandés lorsque le fibrome est volumineux ou à l’origine d’une anémie. Ils sont généralement utilisés avant un traitement chirurgical visant à retirer les tumeurs ou en attendant la ménopause ; L’ulipristal est utilisé de façon séquentielle (par cycle de 3 mois maximum) en cas de symptômes modérés à sévères chez une femme en âge de procréer. Il peut également être utilisé en traitement préopératoire ; Certains médicaments (par exemple l’acide tranexamique) diminuant les saignements ; Des antalgiques pour diminuer les douleurs. Le traitement chirurgical est nécessaire lorsque le fibrome est à l’origine d’hémorragies ou de douleurs importantes, d’infertilité ou lorsqu’il est trop volumineux. Il existe deux techniques principales : la myomectomie (retirer les fibromes en conservant l’utérus) ou l’hystérectomie (ablation de l’utérus). Quelle que soit la méthode choisie, le chirurgien peut intervenir par coelioscopie, laparotomie (en ouvrant la paroi abdominale) ou par voie naturelle (via le vagin). L’embolisation artérielle est une alternative à la chirurgie lorsque la patiente n’a pas de désir de grossesse. L’opération vise à obstruer les vaisseaux alimentant le fibrome par injection de produit sous contrôle radiologique. Le fibrome qui n’est plus alimenté, régresse progressivement, ce qui permet d’atténuer les symptômes. Un arrêt de travail allant de 3 à 8 semaines est prescrit par le médecin. A savoir ! Après une opération, il est conseillé : D’éviter de porter des charges lourdes (plus de 5kg) pendant environ 3 semaines ; D’être abstinent sexuellement pendant 6 semaines en cas d’hystérectomie ; D’être vigilant sur les déplacements (déconseillés les 2 semaines suivant l’intervention) ; D’attendre le feu vert du médecin avant de reprendre une activité sportive.
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