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Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO)
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La BPCO est définie comme un trouble ventilatoire obstructif se caractérisant par un rapport VEMS/CVF < 70 % après administration d’un bronchodilatateur au cours d'explorations fonctionnelles respiratoires .Elle s’accompagne fréquemment d'une inflammation chronique des voies aériennes pouvant conduire à long terme à une diminution des capacités respiratoires
La BPCO met plusieurs années à se développer et progresser.
Chez les personnes atteintes de BPCO, une légère toux productive d’expectorations claires se développe au cours de la quarantaine ou de la cinquantaine. La toux et la production d’expectorations sont généralement plus prononcées le matin au lever du lit. La toux et la production d’expectorations peuvent persister tout au long de la journée. Une dyspnée (essoufflement) peut se manifester à l’effort. Souvent, les personnes pensent d’abord que le vieillissement ou une mauvaise condition physique en sont responsables, et elles ont tendance à diminuer leur activité physique par réaction. Parfois, la dyspnée ne se produit initialement que lors d’une infection respiratoire (généralement, une bronchite), lorsque la toux est plus fréquente et que le volume de l’expectoration augmente. La couleur des expectorations passe souvent du transparent ou blanc au jaune ou au verdâtre.
Avec le temps, beaucoup de personnes développent un thorax en tonneau, car la taille des poumons augmente par piégeage aérien. La baisse de l’oxygénation du sang donne à la peau une couleur bleuâtre caractéristique (cyanose). La survenue d’hippocratisme digital est rare et fait suspecter un cancer du poumon ou d’autres troubles pulmonaires. Les zones fragiles des poumons peuvent se rompre et permettre à l’air de passer des poumons à la cavité pleurale, une affection appelée pneumothorax. Cette survenue provoque souvent une douleur brutale et une dyspnée et impose une intervention immédiate par le médecin pour éliminer l’air de la cavité pleurale.
Une poussée (ou exacerbation) de la BPCO est caractérisée par une aggravation des symptômes suivants : en général, la toux, une quantité accrue d’expectorations et la dyspnée. La couleur des expectorations passe au jaune ou au vert et parfois apparaissent fièvre et douleurs diffuses. Une dyspnée peut apparaître même au repos, et être parfois suffisamment grave pour imposer l’hospitalisation. Les poussées peuvent être provoquées par des pics de pollution atmosphérique, les allergènes habituels ou une infection bactérienne ou virale. Pendant les poussées graves, les personnes peuvent développer une affection menaçant le pronostic vital, qu’on désigne sous le terme d’insuffisance respiratoire aiguë. Parmi les symptômes possibles, on trouve la dyspnée grave (sensation ressemblant à la noyade), l’anxiété sévère, des sueurs, une cyanose et de la confusion.
La principale cause de la pathologie est le tabagisme, qui représente 80-90% des cas de BPCO : Cela représente plus de 20 paquets/années (homme) ou plus de 15 paquets/années (femme).Ce tabagisme peut être associé ou non à l’inhalation de cannabis.Ces chiffres incluent le tabagisme passif .Un paquet-année : la consommation de 1 paquet de cigarettes (20 cigarettes par paquet) par jour pendant 1 an (soit 365 paquets). Par exemple un homme qui a fumé 40 paquets/années peut avoir fumé soit un paquet par jour pendant 40 ans soit 2 paquets par jour pendant 20 ans. Les autres causes peuvent être liées à une exposition professionnelle ou domestique à des toxiques ou des irritants : Silice,Poussières de charbon,Poussières végétales et de moisissures
La BPCO est plus fréquente chez l'homme mais son incidence est en augmentation chez la femme, elle est plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 45 ans.
La BPCO entraîne une diminution permanente de la capacité de la personne à expirer l’air du poumon, qu’on appelle obstruction chronique du débit aérien. La BPCO inclut les diagnostics d’emphysème et de bronchite chronique obstructive. Beaucoup de personnes présentent ces deux affections. La bronchite chronique est caractérisée par la présence de toux productive pendant au moins 3 mois pendant 2 ans consécutifs. Lorsque la bronchite chronique implique une obstruction du débit aérien, on la qualifie de bronchite chronique obstructive. L’emphysème est défini comme la destruction étendue et irréversible des parois alvéolaires (les cellules qui supportent les sacs d’air, dits alvéoles, qui constituent les poumons) et la dilatation d’un grand nombre de ces alvéoles.
La bronchite chronique asthmatique est similaire à la bronchite chronique. Outre une toux productive, les personnes présentent une respiration sifflante et une obstruction du flux aérien partiellement réversible. Elle survient principalement chez les personnes qui fument et qui sont atteintes d’asthme. Dans certains cas, la distinction entre la bronchite chronique obstructive et la bronchite chronique asthmatique est incertaine, et la maladie peut alors être dénommée chevauchement asthme-BPCO. Les voies respiratoires de petit diamètre (bronchioles) dans les poumons contiennent des muscles lisses, et elles sont normalement maintenues ouvertes par leur fixation aux parois alvéolaires. En cas d’emphysème, la destruction de ces cloisons entraîne un collapsus des bronchioles à l’expiration, ce qui provoque une obstruction permanente et irréversible du débit aérien. Dans la bronchite chronique, les glandes qui tapissent les grosses voies respiratoires (bronches) des poumons augmentent de volume avec un accroissement de la sécrétion de mucus. Une inflammation des bronchioles se développe et peut provoquer une contraction spastique des muscles lisses du tissu pulmonaire, ce qui aggrave l’obstruction du débit aérien. L’inflammation provoque également un gonflement des voies respiratoires et des sécrétions qu’elles contiennent, ce qui limite encore plus le débit aérien. Avec le temps, les voies respiratoires de petit diamètre du poumon se rétrécissent et finissent par être détruites. L’asthme est aussi caractérisé par une obstruction au flux aérien. Cependant, chez la plupart des personnes asthmatiques, à la différence de la BPCO, l’obstruction peut guérir spontanément ou avec un traitement adapté. Emphysème L’air reste piégé dans les poumons, ce qui aboutit à une augmentation de la
’air reste piégé dans les poumons, ce qui aboutit à une augmentation de la quantité d’air qui reste dans les poumons à la fin de l’expiration. De plus, dans la BPCO, le nombre des capillaires au contact des parois alvéolaires diminue. Ces anomalies altèrent les échanges d’oxygène et de dioxyde de carbone entre les alvéoles et le sang. Au stade précoce de la BPCO, le taux d’oxygène du sang peut baisser, alors que celui du dioxyde de carbone demeure normal. Aux stades plus avancés, le taux de dioxyde de carbone augmente et le taux d’oxygène baisse.
La pneumonie et d’autres infections pulmonaires se produisent plus souvent. Les infections peuvent entraîner une dyspnée grave, même au repos, pouvant rendre nécessaire l’hospitalisation. La présence d’une dyspnée lors des activités quotidiennes, telles que les besoins naturels, la toilette, l’habillage ou l’activité sexuelle, peut persister après la guérison d’une infection pulmonaire. Un tiers environ des personnes qui souffrent de BPCO grave enregistrent une perte de poids importante. La cause de cette perte de poids n’est pas claire, et les causes peuvent varier d’une personne à l’autre. Parmi les causes possibles, on peut noter une alimentation insuffisante du fait de l’essoufflement et une augmentation du taux d’une substance appelée facteur de nécrose tumorale dans le sang. Parfois, les personnes qui souffrent de BPCO crachent du sang au cours des efforts de toux, en général à cause de l’inflammation bronchique, mais cet événement doit toujours faire suspecter la présence d’un cancer du poumon. L’hypoventilation alvéolaire qui survient durant le sommeil entraîne une rétention de dioxyde de carbone et une baisse des taux d’oxygène sanguins, ce qui peut provoquer des céphalées matinales. Avec la progression de la BPCO, certaines personnes, notamment en cas d’emphysème, développent un mode inhabituel de ventilation. Certains expirent en se pinçant les lèvres ; d’autres améliorent la fonction de certains muscles respiratoires par une position qui consiste à s’appuyer sur une table, en faisant porter leur poids sur la paume des mains ou les coudes, et en gardant les bras tendus.
Si les taux d’oxygène bas ne sont pas traités avec un supplément d’oxygène, des complications peuvent survenir. S’ils ne sont pas traités, les taux d’oxygène bas dans le sang stimulent la moelle osseuse pour qu’elle envoie dans la circulation plus de globules rouges, affection connue sous le nom de polyglobulie secondaire (également appelée érythrocytémie). Les faibles taux d’oxygène dans le sang entraînent aussi une constriction des vaisseaux sanguins qui mènent du côté droit du cœur aux poumons, ce qui élève la pression dans ces vaisseaux. En conséquence de cette pression accrue, appelée hypertension pulmonaire, une insuffisance du côté droit du cœur peut survenir (cœur pulmonaire). Un gonflement des jambes se développe chez les personnes qui ont une insuffisance cardiaque droite. Un taux élevé de dioxyde de carbone acidifie le sang (acidose respiratoire). Les personnes deviennent somnolentes, et peuvent tomber dans le coma et décéder si le problème n’est pas corrigé. Les personnes atteintes de BPCO ont aussi un risque accru de développer des troubles du rythme cardiaque (arythmies). Les personnes atteintes de BPCO qui fument présentent un risque plus élevé de développer un cancer du poumon que les personnes qui fument la même quantité, mais ne sont pas atteintes de BPCO. Les personnes atteintes de BPCO semblent avoir un risque accru de développer une ostéoporose, une dépression, une maladie des artères coronaires, une fonte musculaire (atrophie) et un reflux gastro-œsophagien. Cependant, on ne sait pas si ce risque est accru en raison de la BPCO ou d’autres facteurs.
Le tabagisme est la cause principale de la bronchopneumopathie chronique obstructive. La personne développe une toux, puis souffre d’essoufflement. Le diagnostic est établi au moyen de radiographies du thorax et d’épreuves de la fonction pulmonaire. Arrêter de fumer et prendre des médicaments qui aident à garder les voies respiratoires ouvertes sont des mesures importantes. Les personnes qui sont atteintes d’une forme sévère de la maladie peuvent avoir besoin de prendre d’autres médicaments, d’utiliser de l’oxygène, de suivre une rééducation pulmonaire ou, dans de rares cas, de faire l’objet d’une chirurgie de réduction du volume pulmonaire.
En cas de grippe ou de pneumonie, la BPCO peut s’aggraver de façon significative. Ainsi, les personnes qui souffrent de BPCO doivent toutes être vaccinées contre la grippe chaque année. Une vaccination pneumococcique avec le vaccin polyosidique contre le pneumocoque et le vaccin pneumococcique conjugué est probablement également utile.
Sifflements et dyspnée se réduisent quand l’obstruction bronchique au flux aérien régresse. Bien que l’obstruction des voies respiratoires par emphysème soit irréversible, le spasme des muscles lisses bronchiques (bronchospasme), l’inflammation et l’hypersécrétion de mucus sont tous potentiellement réversibles. Des bronchodilatateurs inhalés sont administrés au moyen d’un dispositif qui permet à l’utilisateur de vaporiser par la bouche et la gorge une dose spécifique et uniforme d’un médicament dans les voies respiratoires (inhalateurs, y compris les inhalateurs doseurs et inhalateurs à poudre sèche).
La rééducation pulmonaire peut aider les personnes qui souffrent de BPCO, mais elle n’améliore pas la fonction pulmonaire. Les programmes comprennent une formation sur la maladie, des exercices physiques et des conseils psychosociaux et nutritionnels. Ces programmes peuvent également améliorer l’autonomie et la qualité de vie de la personne, diminuer la fréquence et la durée des hospitalisations, et améliorer la tolérance à l’effort. Les programmes de rééducation peuvent être effectués dans une structure de traitement ambulatoire ou à domicile. La marche (parfois sur tapis roulant) est une activité généralement utilisée pour exercer les jambes. Parfois, on utilise aussi la bicyclette ou la montée d’escaliers. Les exercices avec des haltères permettent d’entraîner les bras. L’oxygénothérapie est souvent recommandée au cours de l’activité physique. Comme pour tous les programmes d’exercice physique, les progrès obtenus par l’entraînement se perdent si la personne arrête de s’entraîner. Des techniques spécifiques sont enseignées pour diminuer la dyspnée lors d’activités telles que la cuisine, les hobbies ou l’activité sexuelle.
Dans la BPCO peu sévère, les médecins peuvent ne rien dépister à l’examen clinique. Quand la maladie progresse, les médecins peuvent percevoir des sifflements ou noter une baisse des bruits respiratoires normaux (bruits respiratoires amoindris), lors de l’auscultation des poumons avec un stéthoscope. Les médecins peuvent noter qu’il faut beaucoup de temps à la personne pour expirer l’air qui a été inhalé (expiration prolongée). La mobilité du thorax diminue pendant la respiration et la personne peut faire appel aux muscles du cou et des épaules pour respirer. Dans la BPCO peu sévère, la radiographie thoracique est en général normale. Lorsque la BPCO s’aggrave, les radiographies montrent que les poumons contiennent trop d’air (augmentation de la distension pulmonaire) ; Une distension, l’amincissement des vaisseaux sanguins ou la présence de kystes dans les poumons (qu’on appelle bulles) suggèrent la présence d’emphysème.
Le diagnostic d’emphysème est posé sur le fondement des signes observés à l’examen clinique et des résultats des épreuves fonctionnelles respiratoires. Cependant, quand ces anomalies sont présentes, l’emphysème est déjà à un stade évolué. Les résultats d’une radiographie du thorax ou d’une tomodensitométrie (TDM) du thorax peuvent aussi aider à établir le diagnostic d’emphysème et parfois de bronchite chronique. Il n’est pas important pour les médecins de faire une distinction entre une bronchite chronique et un emphysème, et souvent ces deux pathologies surviennent en même temps chez une même personne. La gravité de l’obstruction du débit aérien représente le facteur déterminant pour établir comment la personne se sent et fonctionne.
Parfois, les médecins testent également la fonction cardiaque au moyen d’une électrocardiographie (ECG) ou examinent le cœur à l’échocardiographie pour s’assurer que la cause de l’essoufflement n’est pas un trouble cardiaque. Les médecins peuvent procéder à d’autres examens pour dépister d’autres troubles qui pourraient être la cause des symptômes de la personne.
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